BE@RBRICK 1000% THE KAISER

Le monde n’engendre chaque siècle qu’un génie de cette trempe.

On ne présente plus Karl Lagerfeld, et pourtant, cette icône de la culture mondiale a su cultiver une part de mystère : qui se cache derrière les lunettes noires, le catogan poudré, le col de chemise amidonné ?

Couturier pour Chanel, Fendi et pour sa propre marque, dessinateur, créateur, photographe, collectionneur et éditeur, il incarne pour beaucoup le style français, ou le style à la française. Il était le dernier empereur de la mode.

Né près de Hambourg, enfant de la guerre, arrivé en France dans les années 50, Lagerfeld a connu une vie comme aucune autre : les années Warhol, puis les années Palace, avant de devenir en 1983 le successeur et à sa manière le fondateur du mythe Coco Chanel. Il était le dernier à tenir entre ses doigts le métier de grand couturier.

Voguant d’art en art, créant pour tous les milieux, sur tous les supports, Lagerfeld était une touche à tout noctambule. Rien d’étonnant alors que l’un des derniers projets lui rendant hommage ait été initié par Jean Roch, artiste et Sebastien Jondeau, son homme de confiance qui accompagnait ses jours. Né de sa passion pour ce personnage mythique et de son amour pour l’art contemporain, Jean-Roch proposa à Sebastien ce projet une première fois en 2015.  L’idée de la création d’une œuvre pop et iconique, un autoportrait sur la toute autant indémodable silhouette Bearbrick en série limitée séduira spontanément Karl.

Maître en création artistique et roi de la mode, celui qui passera toute sa vie à rendre sa silhouette immortelle se joue de celle de l’œuvre culturelle du japonais Medicom Toy : barbe blanche, lunettes fumées. Karl validera en avril 2018 la première esquisse de cette création limitée et collector, laissant avec lui une œuvre rendue posthume, comme une représentation de ses dernières années. Un clin d’œil affectueux, comme pour rappeler que toute sa vie n’a été - à la manière du Bearbrick - qu’un jeu d’adulte esthétique et amusant.